Vous souhaiter…
L’amour, celui qui vibrionne et carillonne en chantant, par les beaux soirs d’été lorsqu’on part aux étoiles…
La joie, celle qui donne les joues roses aux petiots et les larmes aux creux des yeux délavés des Anciens.
Le rire, celui qui fait glousser les corsages et tressaillir les salles obscures, sonore et pimpant, tout ourlé de fous-rires.
La paix, celle qui clame en grandes plaines que le front a cédé et que les vareuses bleu de sang pourront rentrer au pays.
Le temps, celui qui coule paresseusement comme la Loire en châteaux, s’étirant femme fière de ses atours éternels, sans savoir qu’elle va à la mer.
La folie, celle qui, douce et guillerette, rend les femmes amoureuses et les hommes à passions.
Le courage, celui qui soulève le métro pour arrêter la bombe et qui offre à la femme battue les ailes de sa fuite.
La bonté, celle qui donne aux escarres l’impression d’être roses ou jasmin, quand un sourire éclaire les nuits longues des errants de la vie.
Le rêve, celui qui crée les mondes et dessine l’envie, quand le cancre devient premier violon et que nos nuits outremarines se piquètent d’étoiles.
L’invention, celle qui océane les déserts ensablés ou rend à cet enfant ce cœur qui bat l’amble.
Le désir, celui qui crépite, incendiaire, dans les corps des aimants, dévorant les ivresses comme un grand soleil rouge.
La beauté, celle qui peint les toiles en oranges sanguines et délie les corps des ballerines éternelles.
Le détachement, celui qui berce les solitudes toutes brodées d’ipomées, cheminant vers montagnes en offrandes de vie.
La volonté, celle qui guide l’égaré vers les sentes odorantes, là où mille tilleuls ombragent sources claires.
Le plaisir, celui qui se partage sous les pommiers tout enivrés d’abeilles ou dans un lit froissé qui frémit sous le vent.
La fraternité, celle qui se rencontre quand on n’a plus rien et qui met l’homme d’équerre malgré de lourds chagrins.
Le voyage, celui qui comme un père vous guide et vous élève, ou comme mère aimante vous embrasse en folies.
L’espérance, celle qui jamais ne cèdera d’un pouce aux idées sombres des pisse-vinaigre, car toujours nous resterons debout.
Le savoir, celui qui déchire les voiles de mille obscurantismes et lève l’ancre pour de nouvelles découvertes.
La douceur, celle qui prend la main ou caresse satin ou embrasse carmin et embrase matins.
Je vous embrasse et vous aime!